Recommandations de bonne pratique contre le risque de déformations crâniennes positionnelles du nourrisson par Florian Gaubert ostéopathe à Uchaud dans le Gard

Préambule

Les déformations crâniennes positionnelles peuvent être de trois types différents : la plagiocéphalie (la plus courante), la brachycéphalie ou la dolichocéphalie. Elles peuvent être congénitales (dès la naissance) ou secondaires (apparition après la naissance) suite à un torticolis congénital musculaire ou à un torticolis positionnel ou postural.

Pour rappel, il ne faut pas confondre les déformations crâniennes positionnelles avec la « craniosténose » dans laquelle une ou plusieurs sutures sont complètement soudées, ce qui ne permet pas une croissance normale de l’ensemble du crâne. Dans ce cas là, le traitement est chirurgical et les atteintes sur le développement du cerveau peuvent être très graves.

Facteurs de risque

Le principal facteur de risque des déformations crâniennes positionnelles est la limitation de la motricité libre et spontanée du nourrisson par manque de liberté dans sa mobilité ou par contrainte environnementale externe.

De nombreux facteurs de risque sont souvent décrits pendant la grossesse (grossesse multiple, position en siège, poids du bébé élevé, nombreuses contractions, etc …), lors de l’accouchement (césarienne, travail long ou au contraire très court, instrumentation, circulaire du cordon ou en bretelle, etc …) et après la naissance (pathologie qui influence l’activité motrice du nourrisson, hospitalisation prolongée du nourrisson, retard des acquisitions motrices, explosion des articles de puériculture dont la quasi-totalité placent l’enfant sur le dos et qui pour beaucoup l’immobilise presque totalement, etc …).

Quelques recommandations de bonne pratique

Voici donc quelques conseils, simples à mettre en place et indispensables pour prévenir et lutter contre les déformations crâniennes positionnelles du nourrisson :

  • alterner la position pour donner le biberon, en changeant régulièrement de côté dans son maintien
  • alterner et changer régulièrement la façon de porter votre nourrisson
  • limiter les temps prolongés sur le dos (transat, doomoo, cocoonababy, balancelle …) au strict minimum
  • ne pas utiliser de matériel de puériculture qui immobilise votre bébé et l’empêche de bouger le corps et la tête (cales-têtes, cales-bébés, matelas à mémoire de forme, sièges-coques …)
  • changer régulièrement de côté du lit le cododo afin que l’enfant ne tourne pas toujours sa tête dans le même paramètre (à droite ou à gauche)
  • avec des jeux de lumières et l’émission de sons dirigés, il est nécessaire de stimuler très régulièrement le regard du bébé dans toutes les directions de l’espace pour augmenter la mobilité de la tête et diminuer la pression qui s’applique sur une zone restreinte de son crâne
  • éviter les arches de jeux juste au dessus du visage de votre enfant et préférer la motricité libre
  • sous surveillance, il est extrêmement bénéfique de faire découvrir au bébé la position sur le ventre 3 fois par jour entre 10 et 15 minutes par session ou moins longtemps mais plus fréquemment ! (Attention, lors du sommeil, le couchage à plat sur le dos strict est recommandé pour prévenir le risque de mort inattendue du nourrisson)
  • varier et multiplier les positionnements du bébé. Dès lors qu’il se retrouvera dans une position différente, ses appuis vont évoluer et ses sens s’éveilleront chaque fois un peu plus. Dans ce sens, il est recommandé d’utiliser un tapis d’éveil !

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