Préambule

Dix millions de femmes sont concernées par la ménopause en France et quatre cent mille nouvelles femmes entrent en période ménopausique tous les ans. Ainsi, environ 20 % des femmes ménopausées se plaignent de symptomatologie sévère et près d’un tiers d’entre elles sont à la recherche d’une prise en charge thérapeutique.

La ménopause désigne la période de la vie d’une femme où l’activité folliculaire hormonale ovarienne est stoppée définitivement de manière naturelle. Elle est affirmée cliniquement à la suite d’un arrêt des règles supérieur ou égal à 12 mois et apparaît en moyenne vers l’âge de 50 – 52 ans en France. Au moins 85 % des femmes ménopausées rapportent au moins un des symptômes suivants, appelés symptômes climatériques.

Les symptômes climatériques

  • Les symptômes somato-végétatifs : 

– les bouffées de chaleur, transpiration : elles touchent 79 % des femmes ménopausées
– des modifications de la peau
– une prise de poids et une augmentation du risque d’ostéoporose
– une symptomatologie somatique : douleurs articulaires (57 % des femmes ménopausées à 2 ans), une gêne musculaire, une gêne au niveau du coeur (battements de coeur inhabituels, palpitations, battements irréguliers, oppression) et une insuffisance veineuse

  • Les symptômes uro-génitaux :

– sécheresses vaginales (sensation de sécheresse ou brûlures du vagin, difficultés lors des rapports sexuels) : elles touchent 47 % des femmes après 3 ans de ménopause
– troubles sexuels : troubles de la libido et dysfonction sexuelle (42 à 88 % des femmes en post-ménopause)
– troubles urinaires (difficultés à uriner, besoin croissant d’uriner, incontinence) : 12 % en début de ménopause et 14 % en post-ménopause

  • Les symptômes psychiques :

– humeur dépressive (se sentir déprimée, triste, au bord des larmes, manque d’énergie, sautes d’humeur) : 23 % à 34 % des femmes en post-ménopause
– troubles du sommeil (difficulté pour s’endormir, difficultés à dormir d’une traite, réveil matinal) : ils touchent 45 % des femmes après 3 ans de ménopause
– irritabilité (sensation de nervosité, de stress, sensation d’agressivité)
– anxiété (sentiment d’angoisse, sensation de panique)

Ostéopathie et ménopause

Pendant la ménopause, les carences en œstrogènes favorisent les défauts d’élasticité de la peau, des ligaments et des fascias (ces structures qui recouvrent les muscles), les troubles de la tonicité musculaire et les troubles de la mobilité articulaire.

L’ostéopathie est une médecine qui s’intéresse à la mobilité de toutes les structures du corps et à l’élasticité des tissus mous. Elle paraît donc être une thérapeutique tout à fait indiquée dans la prise en charge de la symptomatologie liée à la ménopause.

La prise en charge en ostéopathie pendant la ménopause

L’ostéopathe réalise donc un bilan global afin de déterminer les structures du corps qu’il travaillera dans la phase de traitement. Son but est alors de favoriser l’élasticité des tissus mous et la mobilité de l’ensemble des structures du corps afin de soulager les symptômes ressentis. Pour cela, l’ostéopathe utilise les techniques qui lui semble les plus adaptées, les plus confortables et surtout les plus efficaces pour soulager les structures anatomiques qu’il aura diagnostiqué comme étant en « dysfonctions ». 

Une étude clinique réalisée en 2017 a permis de montrer qu’une consultation ostéopathique pourrait permettre de réduire de 18,5 % l’ensemble des symptômes de la ménopause installés depuis en moyenne 5 ans. L’étude a même constaté une diminution allant jusqu’à 35 % pour certains symptômes : l’irritabilité, les troubles du sommeil et la fatigue physique et mentale.

Il pourra être intéressant de réaliser un suivi sur la durée, sans pour autant que la prise en charge ostéopathique impose de nombreuses consultations. Il s’agit alors de trouver la meilleure stratégie possible de prise en charge pour apporter des bénéfices pérennes pour chaque patiente.

Attention, une prise en charge en ostéopathie pendant la ménopause ne dispense pas d’un suivi médical conventionnel.

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